Améliorer son relationnel grâce à la communication non-violente

Que peut-on attendre d’une formation « Communication non-violente en entreprise » ?

Communiquer de manière claire et bienveillante au sein d'une société est une compétence valorisée par les recruteurs. Grâce à la formation "communication non-violente en entreprise" proposée par le CFPJ, vous vous approprierez des outils précieux pour tisser des relations professionnelles constructives et apaisées, et réagir de manière adaptée face aux situations sensibles. 

En compagnie de formateurs spécialistes de la communication non-violente, vous apprendrez à intégrer la méthode de communication bienveillante en milieu professionnel, et à l'appliquer à toutes vos communications orales. Cette formation repose sur des supports théoriques et pratiques. Elle aborde les leviers fondamentaux d'une communication réussie, garante d'un climat de confiance et d'une bonne cohésion de l'équipe. Vous participerez à des exercices individuels et collectifs, avec les autres participants. 

Le programme de la formation que nous vous proposons comprend 21 heures d'enseignement, réparties sur 3 jours. Les modalités pédagogiques s'adaptent à vos disponibilités : les participants peuvent suivre la formation en présentiel ou à distance. Elle s'adresse aux dirigeants, aux cadres et aux responsables de communication. Elle est également accessible à toute personne souhaitant apprendre les méthodes de communication bienveillante. Maîtriser les fondamentaux de la communication orale est le seul prérequis pour suivre cette formation. Une évaluation à la fin des enseignements vous permet de valider vos nouveaux acquis. 

Qu’est-ce que la communication bienveillante ?

La communication bienveillante ou non violente (CNV) est un processus de communication permettant de s'exprimer de manière précise et authentique, tout en étant à l'écoute des messages envoyés par notre interlocuteur. Elle favorise des relations professionnelles fructueuses, et se révèle très efficace dans la résolution des conflits.

La communication non-violente, théorisée par Marshall B. Rosenberg dans les années 1960, place l'empathie et la bienveillance au centre de ses principes. En vous aidant à identifier vos besoins et ceux des autres, elle vous permet de favoriser la coopération plutôt que le reproche ou la culpabilité. 

Pourquoi se former à la communication bienveillante (CNV) ?

Les bénéfices d'une communication positive et bienveillante sont nombreux : nous avons réuni les principaux d'entre eux.

Créer un climat de confiance 

Partir du principe que les gens qui nous entourent sont bien intentionnés, et ne souhaitent pas nous nuire intentionnellement ou ralentir l'avancée du groupe permet d'adopter une meilleure posture. Ainsi, vous êtes plus en mesure d'accueillir et de comprendre les opinions divergentes et les blocages.

Un leader qui a confiance en lui fait preuve d'une plus grande aisance relationnelle, et fait plus facilement confiance à ses collaborateurs. En retour, il reçoit aussi plus de témoignages de confiance de la part des salariés.   

Libérer la parole et éteindre les conflits

Notre formation en communication bienveillante vous apprend à autoriser l'expression des émotions dans le cadre du travail. En tant que leader, vous pouvez ainsi mieux connaître vos employés. Cela vous permet d'envisager avec eux les solutions les plus adéquates pour répondre à leurs demandes.

La communication non-violente ne consiste pas uniquement à restaurer le dialogue lors d'un conflit présent depuis trop longtemps. Si elle est utile pour apaiser les tensions, elle permet en premier lieu de les prévenir. Selon Marshall B. Rosenberg, "La violence est l'expression tragique de besoins non satisfaits". Elle est également utile dans la gestion des sujets délicats.

Renforcer la cohésion d'équipe

Grâce aux messages clairs, à l'empathie et à l'écoute, les liens se resserrent entre les membres de l'équipe. Le sentiment d'appartenance s'amplifie, ce qui permet de fidéliser ses membres sur le long terme. Les informations circulent plus facilement, et chacun apporte sa pierre à l'édifice. L'organisation entre collègues devient ainsi plus fluide.

Améliorer les performances

Grâce à une communication bienveillante, chaque membre de l'équipe se sent écouté, qu’il s’agisse de difficultés ou de souhait d’évolution professionnelle, par exemple. La prise d'initiative est aussi plus fréquente, et un management collaboratif se met en place plus facilement. Le bien-être et la satisfaction au travail s’amplifient, et la performance suit.

Comment mettre en place une communication bienveillante en entreprise ?

L'auto-empathie pour mieux se connaître

L'auto-empathie est une notion rarement encouragée dans le contexte professionnel. Pourtant, elle favorise la prise de recul et le calme. Lorsque l'on prend soin de soi-même, on est plus disposé à prendre soin des autres ensuite. L'auto-empathie permet de mieux se connaître et de mieux se comprendre. Elle encourage une cohérence entre les paroles et les actes. 

Faire preuve d'ouverture au dialogue 

Pour que la communication soit efficace, toutes les parties doivent être ouvertes au dialogue, et se préoccuper de la qualité de la relation. Sentir que l'interlocuteur en face d'eux est dans cette disposition inspire les collaborateurs à s'inscrire dans la même démarche. 

Favoriser les messages clairs

Avant de prendre la parole, clarifiez le message que vous souhaitez faire passer. Vous pouvez vous aider de ces questions :

• Quelle est l'intention du message que je souhaite faire passer ?
• Avec quelles émotions puis-je le faire passer ?
• Dans quelle énergie est-ce que je souhaite voir mes collaborateurs repartir ? 

Soyez précis dans vos demandes, en utilisant des termes clairs et en formulant des attentes concrètes. Par exemple, « J'aimerais que tu écoutes les autres » n'est pas une vraie demande. Elle peut être remplacée par « Lors des réunions, serais-tu d'accord pour que chacun dispose d'un temps de 5 minutes pour donner son avis ? »

Faire preuve d'empathie

Un leader empathique favorise l'écoute active. Ne minimisez pas les émotions de vos collègues : accueillez-les pleinement et considérez que nous avons tous une réalité différente, selon notre éducation, nos croyances, nos valeurs et nos expériences.  

Prévoyez de bonnes conditions pour écouter vos collaborateurs : vous devez disposer de suffisamment de temps devant vous pour qu'ils puissent s'exprimer. Éliminez les distractions, comme les notifications du téléphone. Installez-vous dans un lieu confortable et propice au dialogue : une salle de réunion ou un bureau fermé, par exemple. 

Bannir les messages passifs/agressifs

Évitez les sous-entendus et les phrases passives agressives, sources de nombreuses tensions inutiles entre collègues. Par exemple, la phrase : « Mais bien sûr que si, vous arriverez à bout de ce dossier ! Vous y arrivez toujours » peut se vouloir rassurante, mais c'est rarement le cas. Elle ne laisse pas à l'interlocuteur la possibilité d'exprimer ses doutes, son stress ou les obstacles qu'il perçoit. À la place, privilégiez une écoute empathique, en l'interrogeant sur les ressources et les moyens mis à sa disposition, par exemple. 

Quels sont les 4 piliers de la communication non-violente ?

Le processus de la CNV repose sur 4 étapes : 

Observer les faits tels qu'ils sont

La première étape d'une communication bienveillante consiste à séparer observation et évaluation. Mélanger les deux risques de faire entendre une critique à votre interlocuteur. Dans un premier temps, observez les faits de façon neutre. Pour cela, prenez de la hauteur et laissez de côté les interprétations personnelles et les jugements. 

Identifier et exprimer ses sentiments

La seconde étape consiste à identifier les sentiments et les émotions que nous avons ressenti. Ce pilier permet d'améliorer la connexion avec nous-même. Il permet aussi de créer un lien avec les autres. Enthousiaste, épanoui, soucieux, frustré, agacé, angoissé, intimidé, amer, embarrassé, stupéfait... Le champ des émotions est vaste, bien plus que celui nous venant naturellement en tête ! Utiliser une liste peut vous aider, dans un premier temps, à enrichir votre vocabulaire affectif. 

Comprendre ses besoins

Vos émotions ne vous définissent pas : il s'agit d'un état transitoire. Agréables ou désagréables, elles sont des messagers vous informant sur votre état émotionnel. Les besoins sont à l'origine des sentiments : une émotion désagréable indique bien souvent que l'un d'entre eux n'est pas satisfait. Pouvoir identifier ses besoins permet de les exprimer, et donc d'augmenter les chances qu'ils soient assouvis. Nous partageons tous des besoins fondamentaux :

• Physiologiques : eau, nourriture, repos… ;
• Autonomie (liberté) ;
• Intégrité : estime de soi, authenticité… ;
• Célébration : vie, deuil, déception… ;
• Interdépendance : acceptation, sentiment d'appartenance, confiance, honnêteté, respect... ;
• Jeu : amusement, rire… ;
• Communion spirituelle : ordre, harmonie…

Formuler une demande

Pour pouvoir être comprise, une demande nécessite d'être formuler clairement. N'exigez pas, et formulez votre demande sous forme de question. Privilégiez une langage d'action positif, en exprimant ce que vous voulez et non ce que vous ne voulez pas. Précisez comment vous vous sentez dans la situation qui vous pose problème. Préparez vous à recevoir un non, et à reformuler si nécessaire : l'objectif étant de parvenir à se comprendre, et de trouver un terrain d'entente avec votre interlocuteur.